dimanche 30 septembre 2007

LE NORD ET LA FAUVETTE

La fauvette voit-elle le nord magnétique ?

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Des chercheurs allemands ont découvert chez la fauvette des jardins une voie de communication entre la RétineLa rétine est le siège principal de la vision. Elle tapisse le fond du globe oculaire et est principalement constituée de cellules photo-réceptrices , appelées les cônes et les bâtonnets. Ces derniers analysent la lumière qui arrive après avoir été focalisée et filtrée par la cornée et la pupille ....');" onmouseout="killlink()">rétine et une aire du CerveauOrgane du système nerveux central, situé dans la boîte crânienne, siège des fonctions supérieures (fonctions cognitives, sens, réponses nerveuses) et végétatives.

Les hémisphères droit et gauche, divisés en lobes, sont les parties les plus développées chez les mammifères. Elles comprennent...');" onmouseout="killlink()">cerveau
spécialisée dans la migration. Or, on sait déjà que ces oiseaux perçoivent le champ magnétique et que la rétine joue un rôle. D’où cette hypothèse hardie : cette perception serait un signal visuel.

Au-dessus du BoisNom masculin : tissu complexe formé de cellules disposées longitudinalement (cellules conductrices, fibres) et transversalement (rayons). Le bois constitue la plus grande partie du tronc des plantes ligneuses.');" onmouseout="killlink()">bois qu’elle vient de quitter, la fauvette tourne sa tête pour se repérer. Une lueur bleue-verte apparaît là-bas, loin à gauche de la Lune. Cette lumière ne vient donc pas de notre satellite. Elle vient de nulle part. Mais la fauvette la voit et se moque des détails techniques. C’est bien pratique de distinguer une lueur quand on a la curieuse habitude de migrer pendant la nuit. Par là, c’est le sud, le Sahara, l’Afrique, elle le sait, et c’est dans cette direction qu’il faut voler…

Personne n’est encore entré dans la tête d’une fauvette des jardins et cette description reste purement spéculative. Mais c’est peut-être de cette manière que Dominik Heyers et ses collègues de l’université d’Oldenburg (Allemagne) s’imaginent le secret de la migration nocturne de la fauvette après leur découvertes de mystérieux mécanismes cérébraux à l’œuvre quand l’oiseau cherche sa route.

Chez des fauvettes des jardins (Sylvia borin), ces biologistes ont injecté deux marqueurs différents, ayant la propriété de suivre les fibres nerveuses, l’un dans la rétine et l’autre dans le cerveau, plus précisément dans une zone connue pour être activée uniquement lorsque la fauvette doit s’orienter, et appelée Groupe N. Cette zone avait été découverte en 2005 par une équipe américano-allemande, dont des chercheurs de l’université d’Oldenburg. Chez les MigrateurQui effectue une migration ou un déplacement annuel. La distance parcourue peut varier selon l\'espèce.');" onmouseout="killlink()">migrateurs nocturnes, elle s’active la nuit et pas du tout durant la journée. Les oiseaux ont ensuite regagné leur cage. Dès qu’ils ont commencé à manifester l’envie de partir en migration, les chercheurs ont pisté leurs traceurs dans leur cerveau et les ont retrouvés tous les deux au même endroit : dans une région de l’HypothalamusStructure située au dos du thalamus qui régularise le sommeil, l\'activité sexuelle, la faim, la soif et les émotions.
Il orchestre le lien entre système nerveux et système hormonal en sécrètant des hormones destinées à agir sur d\'autres glandes (notamment l\'hypophyse) qui à leur tour sécréteront...');" onmouseout="killlink()">hypothalamus
liée à la vision. Le sens de la vue et le contrôle de la naviation sont donc reliés.

Des RécepteurProtéine, généralement située à la surface des cellules, capable de fixer une molécule informative (médiateurs chimiques, neurotransmetteurs, hormones...) et de convertir ce message extracellulaire en signal intracellulaire, entraînant une réponse de la part de la cellule.');" onmouseout="killlink()">récepteurs dans la rétine

Les scientifiques en concluent que la fauvette doit percevoir le champ magnétique par un stimulus visuel. La déduction est peut-être un peu osée mais intéressante… Elle s’appuie sur plusieurs travaux antérieurs montrant un lien entre vision et perception du champ magnétique. En 2006, des ProtéineUne des plus importantes classes de molécules présentes dans tous les organismes vivants et les virus. Elles assurent l\'essentiel des fonctions de la cellule (architecture cellulaire, effecteurs au niveau du fonctionnement). On les retrouve sous différentes formes : enzymes, hormones, récepteurs,...');" onmouseout="killlink()">protéines sensibles à ce dernier ont été repérées dans la rétine. Il s’agit de protéines bien connues, les CryptochromeLe cryptochrome est un récepteur de la lumière bleue chez les plantes et les animaux. Cette protéine est étudiée sous différents aspects : mécanisme de transfert des électrons, importance de son autophosphorylation par utilisation de mutants ponctuels, comparaison des cryptochromes animaux et...');" onmouseout="killlink()">cryptochromes, que l’on trouve chez les végétaux et les animaux, et qui sont sensibles à la lumière dans le bleu et le vert. Elles sont notamment impliquées dans le contrôle des rythmes jour-nuit. En travaillant sur des cryptochromes d’origine végétale, une équipe française avait découvert qu’un champ magnétique modifie leur réponse à la lumière.

Par ailleurs, on sait que chez les oiseaux migrateurs apparemment capables de percevoir le champ magnétique, cette sensibilité est influencée par la couleur de la lumière, le bleu ou le vert étant indispensables tandis que les autres longueurs d’onde la perturbent.

Pourtant, c’est dans le BecFormé de deux ou plusieurs lames cornées qui entourent les maxillaires supérieur et inférieur. Le bec a une forme très variable selon le régime alimentaire. Il permet aux oiseaux de saisir la nourriture et les matériaux qui servent à la fabrication de leur nid, de même qu\'à lisser les plumes.');" onmouseout="killlink()">bec du pigeon que l’on a trouvé la première preuve directe d’une véritable boussole, sous la forme de petits groupes de particules magnétiques en forme de T. Les oiseaux migrateurs, qui, en bons navigateurs, utilisent plusieurs sources d’informations, ont plus d’un tour dans le sac…