Les calendriers de l’Avent rivalisent de créativité
Par Laurence Villoz
Face à leurs aînés en papier, les calendriers
de l’avent se déclinent désormais sous de multiples formes: poèmes en
ligne, recettes de cuisine et rencontres quotidiennes. La cinquième
édition du calendrier œcuménique vaudois offre les senteurs de Noël, par
email.
«Nous ne nous attendions pas à un tel succès», lâche l’agente pastorale
Stéphanie Bernasconi, responsable de la réalisation du calendrier
œcuménique et formatrice au service de catéchèse de l’Eglise catholique
vaudoise. Créé en 2010, ce calendrier en ligne réalisé par le Service
catholique de catéchèse du Canton de Vaud et le Service cantonal
Formation et accompagnement de l’Eglise réformée vaudoise ne devait
exister que pour une seule édition.
En 2013, 504 personnes s’y sont inscrites. «D’autres intéressés
consultaient directement le calendrier sur notre site sans être
forcément inscrits», ajoute l’agente pastorale qui a noté une activité
accrue sur le portail de l’Eglise catholique pendant la période de
l’avent. C’est la raison pour laquelle, le calendrier œcuménique
bénéficie, dès cette année, de son propre site.
Humer les senteurs de la Nativité
La cinquième édition évolue autour du thème: «Se mettre aux parfums de
Noël». «Cette thématique fait référence à la myrrhe, à l’encens, au vin
chaud ou encore au thé à la cannelle. L’idée englobe non seulement les
références aux parfums dans la Bible, mais aussi dans la vie quotidienne
comme les épices, les fruits ou les plantes», explique Stéphanie
Bernasconi. Dès le premier décembre, le calendrier propose
quotidiennement, une vignette qui représente une odeur, un verset
biblique accompagné d’un commentaire et une activité, par exemple une
recette de cuisine, un bricolage ou encore un conte.
«Nous
proposons des activités pour toutes les tranches d’âge afin de cheminer
ensemble vers la fête de Noël». Privilégiant le partage en famille, le
calendrier œcuménique offre «des activités qui se distancient du côté
commercial de fêtes de fin d’année». «Après chaque édition, des
personnes nous ont demandé si cette animation allait perdurer. Nous
répondons à un réel besoin», se réjouit Stéphanie Bernasconi.
25 poèmes
Si Internet permet de toucher des personnes de tout horizon, c’est sur un blog que
le pasteur Etienne Guilloud a décidé de partager 25 poèmes de l’avent
composés avec une petite équipe. «Nous proposons des créations
originales et écrites sur le vif, c’est pourquoi nous écrivons nos
textes au jour le jour tout en suivant l’actualité».
Pour cette
quatrième édition, la petite équipe est composée de douze «poètes». «Au
début, nous n’étions que deux. Cela a été un réel défi de composer douze
poèmes chacun». Cette année, chaque membre de l’équipe écrira deux
textes dont certains seront inspirés de versets bibliques. «Ce
calendrier propose un cheminement vers Noël pour un large public
adulte», ajoute le pasteur de l’Eglise évangélique réformée vaudoise
(EERV) qui propose ce calendrier en dehors de son cadre professionnel.
Ouvrir sa porte
Une autre forme de «calendrier» de l’avent consiste en des rencontres
quotidiennes chez des personnes qui ouvrent leur porte pour l’occasion.
Ce concept a lieu, depuis une dizaine d’années, dans la paroisse
réformée de La Sallaz – Les Croisettes de l’EERV en collaboration avec
l’Unité pastorale catholique Saint-Etienne et Saint-Nicolas de Flue.
Chaque soir un habitant de la région accueille chez lui tout un chacun
pour un moment de partage entre 20h et 22h30. «L’idée des “Fenêtres de
l’avent” est d’avoir des moments d’amitié chez les uns et les autres. Il
n’y a pas de lectures bibliques ou autres activités, le but est
vraiment de passer un moment ensemble et de faire connaissance»,
explique Sylvie Keuffer, diacre dans la paroisse de La Sallaz – Les
Croisettes.
«En général, ce sont surtout les amis et les voisins
qui participent, mais chaque maison est ouverte à tous. D’ailleurs,
l’hôte doit décorer sa porte avec le chiffre du jour afin que sa porte
soit reconnaissable». Et bien que la simplicité soit de mise, les
rencontres se déroulent souvent autour d’un vin chaud et de mandarines.
Source: (24 heures)
Note de l’Écho des Montagnes